jeudi 4 juin 2009

Bulletin No 9

Hier soir, vendredi 13 mars, à Copacabana, au bord du lac Titicaca, on a fêté dignement notre arrivée en Bolivie:
C'était"happy hour"on nous a servi à chacun un mojito d'1/2 litre!
Le repas nous a semblé excellent!
En sortant du resto, il y avait de la musique sur la plage, je m'approche, on me fait une place, il y avait un colombien , une brésilienne, un vénézuelien, des péruviens, des boliviens et des français.
Je m'apprêtais à communier en musique avec le monde entier...
J'ai seulement le temps de reprendre un refrain que, au loin, j'entends: "José....phiine!"C'est mon homme des cavernes qui s'est tapé la moitié de mon mojito(donc 3/4 de litre!)et qui a un coup de fatigue!
Je suis rentrée avant qu'il ne vienne m'attraper par les cheveux!
Il a plu toute la nuit, un vrai déluge, il tombait des lamas, des alpagas et des vigognes!
Il est 10h du matin, le 14mars et il pleut encore!
Maryse et Francis sont quand même partis à l'Ile du Soleil, en espèrant que ça se lève. Nous qui l'avons parcourue de long en large..sous le soleil, préférons garder nos souvenirs.

Tout comme la chanson, la Lambada, était à l'origine une création bolivienne, c'est la jolie petite ville bolivienne de Copacabana qui a donné son nom à la plage de Copacabana au Brésil(j'ai connu l'histoire ...mais je l'ai oubliée!)
Ce matin, sous la pluie, de la fenêtre de notre hôtel, elle ressemble à Dieppe en janvier!
On est déçus pour Maryse et Francis à qui nous avons tant vanté l'Ile du Soleil!
D'un autre côté, ils ont trimballé leurs ponchos imperméables depuis l'Equateur, il était temps de les utiliser!
On prend le bus de l'après-midi en direction de La Paz.
Les rives du lac sont magnifiques, il ne pleut plus. On passe de petits villages, les cholas(femmes indigènes) penchées en avant récoltent des fèves ou des pommes de terre, ça me rappelle une phrase dont j'ai oublié l'auteur:
"Dans un champ ,il y avait des cultivatrices dont on ne voyait que la 1ère syllabe!"
joli, non ? Celui ou celle qui retrouvera l'auteur gagnera la considération de 75 personnes !Arrivée à La Paz, sous le soleil, on trouve un hôtel bien situé, on a une vue superbe de notre chambre.
Dimanche matin, on prend un taxi pour descendre dans les beaux quartiers (à La Paz, les beaux quartiers sont tout en bas , à 3000ms on respire mieux!)On fait un tour au Valle de la luna, un paysage étrange(lunaire!), un gars à la tête d'inca vêtu d'un poncho joue de la zampoña perché sur un rocher!
Ensuite, dans les"beaux quartiers", on passe devant un resto japonais(Samurai!)qui propose un "Rodizio de sushis!", association étrange!
Pour 7.5euros, c'est donné! Ca nous change du mélange frites/riz!
En se remplissant la panse on pense très fort à Mathieu et Viviane, chez qui, à Madrid, le dimanche avant de partir, on a passé 3h à confectionner des sushis qu'on a engloutis en 1/4 d'heure!
Pour continuer notre tour du monde, on prend le café au Cafe Beirut(on a hésité entre Beirut et Berlin!)Et, comme on a peur de trop s'habituer, on remonte sur les hauteurs, à 3600ms, là où la vie fourmille et grouille!
On dîne dans un petit resto où on avait nos habitudes. Les serveurs ont changé, la nouvelle est mignonne, dommage qu'une chique de feuilles de coca lui gonfle la joue gauche!
Menu du dîner: filet de boeuf au poivre, super tendre, cuisson idéale, avec pommes de terre à l'ail, le tout arrosé d'un verre de vin!
Bref, une super journée, sous un soleil radieux. De notre chambre, on voit le soir les reflets du soleil couchant sur les montagnes et le matin, on assiste au lever du soleil. La ville est tentaculaire, les maisons s'accrochent partout où elles peuvent. Je n'ai pas de raison objective d'aimer cette ville qui déroute souvent les touristes, mais en arrivant samedi, j'avais l'impression de revenir chez moi!
Le charme de La Paz semble faire effet sur Maryse et Francis, bien qu'ils ralent parfois quand il y a trop de montées!(en fait il n'y a que ça, quand on est optimiste.....on dit que c'est des descentes!)
Lundi, on a fait un tour au marché. Les marchés de La Paz sont un foisonnement de couleurs, les cholas portent un petit chapeau rond, de feutre, qui défie la pesanteur, des jupons superposés de couleur vive, et un châle brodé ou un aguayo (pièce de tissu très colorée)qui leur sert de besace ou de range-bébé. Elles vendent les fromages, le pain, les pommes de terre ou les fleurs et découpent même la viande, il y a toujours un petit enfant avec elles, à qui elles donnent le sein de temps en temps. On déjeune sur place, d'un énorme chorizo(saucisse grillée)qu'on fait glisser avec une salade de fruits au yaourt et au miel! En fin d'après-midi on va au Mirador Killi-Killi prendre des photos du couchant sur l'Illimani(6400ms) qui domine la ville, on est même rentrés à pied!
Mercredi, on est dans le bus de Oruro, l'Altiplano s'étire à perte de vue, un univers immuable parcouru de nuages blancs moutonneux. De loin en loin, une chola tricote en gardant ses moutons et ses lamas, on longe un petit cimetière aux tombes de couleur, de minuscules villages en adobe, parfois une grosse bourgade, la quinoa est en fleurs et des volutes de poussière tournoient dans la plaine. On arrive tôt à Oruro, on dépose nos sacs à la gare, ce soir on doit prendre le train d'Uyuni, but de notre voyage: le Salar .On a 2hrs à perdre alors on va boire une bière, qui nous tourne la tête, puis manger une glace ...qui nous écoeure!
On traine au marché(sur certains stands on vend des foetus de lama, des oiseaux morts! la sorcellerie est très pratiquée, encore, dans le train on aura même droit à la pub d'un guérisseur...à la télé !)
On a pris des places en seconde; en 1ère, il n'y a que des étrangers, tandis que nous partageons notre wagon avec de bo-liviens et de belles-liviennes, en l'occurence d'énormes matrones qui vont à Uyuni vendre leurs marchandises au grand marché du jeudi. Elles arrivent les bras
chargés de gros sacs, les aguayos remplis de tout un bric à brac! On démarre à 19hrs comme prévu, et on n'arrivera qu'avec 1/2h de retard, ce qui est plutôt raisonnable. Il est donc 2h45 du mat. à Uyuni, et, le temps de récuperer nos bagages, on traverse la rue et ..on va récuperer notre nuit à l'hôtel Avenida.

Suite de l'aventure bientot.....

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